Le C à lire : MES EMOTIONS persos
là en ce moment même
nous sommes le 3 octobre 2019
je reviens à la date des "faits" donc le 23/9/2019
j'aime la chronologie puisque ce blog est un peu comme un journal
Il m'était impossible de m'asseoir plus de 2 minutes devant un écran et je n'en avais pas la force du tout et le harnachement imposé me coupe de partout et m'empêche de faire quoique ce soit
Mon accident s'est passé lundi 23 septembre il était 13h /13h15
Je me suis écrasée de toute ma hauteur : pieds nus mouillés par la pelouse artificielle et là j'ai eu la frousse de ma vie car j'ai entendu un CRAC . . . ET ce qui m'a paru 3 secondes plus tard , une douleur atroce s'est déclenchée quand j'ai voulu bouger . . . Oui j'avoue que j'ai fait pipi (pour celles à qui ça pourrait arriver elles le sauront) alors je me suis traînée de l'entrée de la terrasse jusqu'aux toilettes . . . je hurlais de douleur : un calvaire , je n'exagère rien . . . il fallait me changer et me laver impossible de me lever alors j'ai pris le nécessaire sur l'évier des toilettes et j'ai su retirer tout ce que je portais en hurlant de plus belle
Je vous passe tous les détails inutiles . . .
Sur le ventre je me suis re - traînée jusqu’au salon pour essayer de trouver mon GSM pour enfin appeler la voisine . . . je passe tous les moments de solitude , les moments de souffrance intense à en mourir , à vomir - non je n'exagère pas j'avais peur de l'épine dorsale je ne parvenais plus à bouger mes jambes : je savais que ça ne pouvait être que grave
Oui on le sait on le sent dans tout son corps
La voisine a fini par trouver ma "valise spéciale clinique " tjrs dans le coffre de ma voiture depuis Pâques 2014 : elle a mes clés depuis 12 ans , elle s'occupe de ma maison , de mes signatures de virements , mais elle ignorait où se trouvait le garage et m'a demandé ou je garais ma voiture d'habitude ??
je n'ai rien compris . . . combien j'ai été énervée vous n'imaginez pas 1 seconde je n'avais plus la force de parler . . . puis elle m'a dit : devinez quoi ? " . . . je ne peux pas rester longtemps il y a du désordre dans la véranda I. (sa fille) ne va pas être contente . . . ."
??
Dans ma souffrance je suis encore plus choquée
j'ai ouvert ma valise par terre pour y trouver slip et caleçon long . . . j'ai pu ,en hurlant toujours, les enfiler presque , car ce sont les hommes du samu qui ont achevé le "travail "
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Moi ?
je suis terriblement froide - je parle de ma tête - j'ignorais que je pouvais être d'un sang froid pareil quand il se passe quelque chose comme ça . . .
je sais aider dans la seconde (ça m'est arrivée 4 x et 2 x sur 2 accidents )
je sais où trouver tel ou tel no de téléphone
je sais rassurer
je sais aider
je sais consoler mais pas bêtement
bref
JE SAIS FAIRE CE QU' IL FAUT parce que je sais que ce moment -là est "TERRIFIANT " POUR TOUS et SANS EXCEPTION (hommes ou femmes )
le même genre d'accident m'est arrivé le 16 JUILLET en 1992 . . . j'ai été sous morphine jusqu'au 3 septembre suivant et c'est en octobre que j'ai pu remarcher normalement alors que je n'avais pas de fracture mais que des fêlures dont le PUBIS et là il a fallu PLUS DE 3 ANS POUR NE PLUS RIEN RESSENTIR je sais de quoi je parle je sais dans quel état on est alors je sais comment il faut aider
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Et je sais tout ce que je n'ai pas eu : ni aide ni soutien ni empathie
i n s u p p o r t a b le . . . ça ajoute encore à votre douleur et à votre solitude . . .
C'est vers 14h 30 que l'ambulance est arrivée . . . Mais Oui ils ont été adorables les 2 jeunes hommes . . . une "plaie" pour eux mais pour moi SURTOUT pour me soulever et remonter mon caleçon et me porter sur une chaise . . . impossible d'entrer la civière dans le hall
j'ai , par pudeur retenu mes cris (je vous le jure) , j'avais envie de vomir . . . ils m'ont posée et ligotée sur une chaise en fer terriblement inconfortable pour ensuite m'allonger sur la civière restée dehors sur le trottoir ou plutôt non sur la route alors que passaient des dizaines de voitures qui s' arrêtaient pour voir si j'étais morte ou pas et quand on n'est pas morte on trouve ça dégueulasse . . . Les gens sont abjectes que des voyeuristes . . . mais quelle impudeur et je suis convaincue que s'il n'y avait pas "répréhension" ils auraient sans doute déclenché leur portable . . .comment peut- on aimer à ce point voir les gens souffrir et se poser la question : " elle est morte ?" "qu'est ce ce qui se passe " ?
je suis arrivée 40 minutes plus tard (une ambulance ? moins confort je ne connais pas ) aux urgences de la clinique d'Arlon . . . ils sont passés par Etalle la route, selon eux ,était plus lisse . . . moins cahoteuse . . . les 29 km m'ont paru une éternité
Aux urgences : Nous n'étions que 3 . . . 3 femmes
Et pourtant ? Je n'ai été prise en charge que 3 h plus tard ou 4h : si si . . . on m'avait glissée sur un lit (je suppose car là j'ai tout oublié) vers 18h on ma re-glissée sur la table de la radio : horrible . . . et là je me suis vidée les yeux j'ai pleuré comme jamais : il n'y avait plus rien à faire
j'ai attendu 1h ,tracassée , angoissée à l'idée d'une opération des hanches des genoux (J'IGNORE CE QUI EST TOUCHÉ) je souffre de partout et sans AUCUN médicament pour me soulager et après 5 h . . . je ne supporte plus cette douleur atroce
Est alors arrivé un grand gars "le style MIKA" . . . Il s'est assis , ça je déteste , c'est jamais bon (j'ignore si c'était un médecin il ne s'est pas présenté ) il m'a pris le bras ou la main de ses 2 mains et m'a dit : " vous vous êtes FRACTURÉ une VERTÈBRE (la lombaire L A ????) " je ne sais plus (savoir c'est visualiser et ça c'est juste pas possible pour moi ) tout ça sera au dossier . . . " vous allez porter un corset durant quelques semaines (entre 6 et 8 semaines) montrez- moi comment vous bougez vos pieds vos jambes vos bras votre nuque allez courage faites- le je dois savoir"
C'est vers 20h30 qu'ils m'ont dit que je ne pouvais pas rentrer chez moi et que j'allais passer une nuit dans la chambre des urgences : on m'a administré de la morphine prise en même temps que 1 gr de dafalgan . . .et re - même prise 3 h plus tard durant la nuit pendant laquelle je ne dormais pas de toutes façons : que c'est long
je vous jure que j'ignore qui a pris ces photos mon gsm était sur mon ventre . . alors que je ne téléphone jamais
ça c'est aux urgences
La nuit ?
j'étais comme paralysée mais les douleurs étaient de plus en plus fortes : tout était en train de se réveiller . . . j'ai entendu un "bordel " monstre de 1h à 6h . . .Ils avaient laissé la porte ouverte j'ai du subir cet envahissement sonore : heure à laquelle j'ai appelé pour m'aider à aller au sanitaire : autre calvaire ET je n'entre pas dans les détails là non plus . . .a cet instant précis j'aurais préféré être morte
ça par contre il me semble que c'est moi qui ai fait ces photos -là . . . mais je ne sais pas : je ne m'en souviens pas (??) parce que jamais jamais je ne pense ou que ce soit prendre des photos avec mon gsm puisque j'ai tjrs mon APN avec moi (pas là évidemment)
mon lit pas tout à fait face à la porte de la chambre restée ouverte sur l'entrée de la salle de radiographie où s'allumait une petite lampe rouge qui clignotait à chaque passage : c'est pour devenir fou . . . on le voit il y a 3 lits : je suis restée seule (je n'avais même pas vu ça ne arrivant)
Oui les jeunes stagiaires ont été adorables : rien à dire . . . mais la prise en charge ? je ne la comprends pas surtout quand il n'y a personne . . . et là JE DIS VIVE LA FLANDRE ses médecins et la CLINIQUE DE VEURNE : je le dis sincèrement
On m'a laissé un plateau de 2 tranches de pain "plastifié" presque blanc NEIGE - oui elles sentaient le plastic - une noix de beurre et un jambon aux 10 ADN (je n'ai rien mangé ) je souffrais trop pour penser à ça . . j'ai demandé de l'eau j'ai eu immédiatement une bouteille de 1,5 l Qu’il m'a été impossible d'attraper parce que posée sur la table de nuit très en arrière de ma tête . . . et sans gobelet ???
On est venu me dire le matin 7h en apportant ce fameux petit déjeuner ("aussi pire" que le soir : mon dieu ???) - je n'ai rien avalé pendant 3 jours - qu'une bandagiste allait m'apporter et me poser un corset adapté à mon corps : elle sera là vers 8h30
elle est arrivée vers 12h : i n s u p p o r t a b l e cette attente dans une douleur juste pas possible à supporter
un harnachement de torture parfait pour le dos oui ok et ça me soutiendrait parfaitement si :
il ne me coupait les 2 aines du bras
il ne me compressait la cage thoracique
il ne m'abimait les clavicules
et ses ferrailles ne me blessaient les seins
je ne le supporte pas : c'est impossible à supporter . . . et encore je ne fais pas partie des plus grosses . . .
Et la bandagiste me dit : " . . . vous savez les gens ne veulent pas le porter mais c'est indispensable pour guérir sinon ????"
Petite imbécile elle m'avait tirer de 4/5 cm de plus qu'il ne l'est là aujourd'hui je l'ai fait mettre à ma cousine qui n'a mal nulle part : elle n'y est pas arrivée : je ne comprends pas
Qui a crée ça ?
DES INGÉNIEURS ?
je leurs souhaite - en toute sincérité - tout le mal possible d'avoir créer un truc de torture aussi importable . . .
vous connaissez le prix ????? . . . et bien je vais vous le dire . . . . 600 e
BREF je n'ai pas vu un médecin . . . un taxi est venu me chercher . . . et j'ai quitté l’hôpital à 12h40
le pire était à venir . . . mais ça je le savais au moment même ou je suis tombée je vous donne ma parole ! Puisque je n'ai personne et pas de chambre au rez de chaussée ni la place pour poser un lit d’hôpital au salon
je me suis occupée de ma mère durant des jours : la veille l'avant veille j'ai fait plus de 210 km pour la conduire dans différentes cliniques , chez différents spécialistes . . . à courir ici et là dans 3 hôpitaux "éparpillés" dans la région j'ai fait ses courses et je lui ai dit que je n'en pouvais plus que mon dos me faisait souffrir - elle a tiré la tête comme d'habitude -
Et voilà que le lendemain : PAF ! ! !
Ils m'ont dit que j'avais fragilisé mon dos et que la chute l'a achevé . . . quelques feuilles de bambous sous mon pied a suffit pour me briser
A partir de maintenant j'ai bien l'intention de ne plus aider qui que ce soit et de dire surtout NON quand je sens que mon ossature ne supporte plus et ce sera peu importe qu'on me tire la tête ou pas
je ne parle pas de celles qui m'ont aidée par la suite mais 3 jours après mon accident . . .
Le pire c'est - et là impossible de retenir mes sanglots : -
ME LEVER
ME COUCHER
ME LAVER : un calvaire . . .
MONTER les escaliers (j'ai une canne que je me suis fabriquée avec le montant de parasol et un anti derapant : 10 MINUTES
ALLER AUX TOILETTES
M'ASSEOIR
jusqu'à ce matin je ne pouvais pas rester sur une chaise plus de 10 minutes
Je dois passer des radios : le 10 . . . puis une visite chez le spécialiste le 16 . . . je ne vous cache pas que j'ai peur de ce que les radios vont dévoiler encore ma hanche droite me lance à tout instant
voilà pour la "petite " histoire . . .
c'est pourquoi je ne tire jamais de plan sur la comète
c'est pourquoi je sais profiter du moment présent ,de mes moments sur les brocantes ou avec les copine/cousine : TOUJOURS
on ne sait de quoi demain sera fait . . . A 40 ans c'est déjà terrible d'être accidentée de la sorte . . . je ne vous raconte pas à 65,5ans et le pire , je sais qu il me restera des séquelles ça c'est ce qui m’inquiète le plus
on est le 3 j'ai si mal que je me demande si ça va s’arrêter un jour . . . ça fait 11 jours
ça c'est le dernier clip essayez donc : refermez donc avec une fracture et dites moi ce que ça vous fait ??
ici c'est juste impossible d'entrer la vice sans hurler . . . . tant ça fait mal