Le c à voir : mini série que je pense "wouahhhhhh"
je pense que c'est à voir
ce soir sur fr3
mais comme j'aime - NON j'adore - l'acteur JAMES NORTON (j'aurais 30 ANS DE MOINS il serait pour moi)
Créatrice : Sally Wainwright
Réalisateurs : Euros Lyn, Sally Wainwright, Tim Fywell.
Distribution : Sarah Lancashire, Siobhan Finneran, James Norton, Charlie Murphy, George Costigan, Joe Armstrong…
Genre : Drame/Thriller
Nombre d’épisodes : 6
Le Pitch :
Dans le West Yorkshire en Angleterre, le sergent Catherine Cawood tente de faire respecter la loi, en pourchassant notamment les nombreux dealers qui ont fait de cette région, l’une des plaques tournantes d’un trafic croissant. Catherine qui apprend un jour que Tommy Lee Royce, l’homme qui a violé sa fille, provoquant le suicide de cette dernière, vient de sortir de prison.
Obsédée à l’idée de punir celui qui a plongé son existence dans un marasme de colère et de tristesse, elle décide de le pister, sans se douter que de son côté, le criminel s’est impliqué dans une affaire d’enlèvement…
D'abord avare en détails, il finit par craquer et explique qu'il a organisé un complot consistant à enlever la fille de son patron, dans le but de recevoir une rançon suffisante, lui permettant de mettre ses enfants dans une école privée. Mais, maintenant que le caïd du trafic de drogue local, David Cowgill, a mis le plan en action, Colin réalise l'horreur et la dangerosité de son projet. L'enlèvement de l'excentrique et colérique Ann Gallagher a lieu accompagné de ses retombées. Dès lors, Catherine s’évertue à rassembler les pièces du puzzle. Pour la jeune femme, retrouver Ann et traduire ces ravisseurs en justice est l'occasion de venger la mort de sa propre fille.
pardon mais quand je lis le PITCH ça ne me donne pas envie
mais oui je vais regarder évidemment puisque
c'est anglais
Siobhan Finneran j'aime aussi cette actrice : souvenez - vous d'elle DANS DOWNTON ABBEY évidemment . . . L' habit fait le MOINE puisque j'aurais pu poser la question a tous ceux qui ont vu la série personne ne l'aurait reconnue (j'ai fait un sujet sur ce sujet justement)
À la base d’Happy Valley, aucun concept vraiment accrocheur ni aucune star. Contrairement au hit Broadchurch, dont Happy Valley se rapproche sur certains points, et qui pouvait compter sur David Tennant, le Docteur le plus populaire de l’Histoire des séries, le show en 6 épisodes de Sally Wainwright repose notamment sur le charisme d’une actrice certes connue outre-Manche, mais pas non plus extrêmement populaire. Sarah Lancashire, c’est son nom, étant surtout appréciée pour avoir tenu l’un des premiers rôles du soap Coronation Street.
Visuellement, Happy Valley ne mise pas non plus sur du spectaculaire et prend pied dans une bourgade moite et morne d’une Angleterre qui semble s’être figée depuis l’après-guerre. Mais alors, qu’est-ce qui fait de cette série, l’une des meilleures de récente mémoire ?
La discrétion avec laquelle Happy Valley a imposé son génie, sa puissance et sa propension à chambouler de nombreux codes sont à la base de son succès. Dès les premières minutes, elle sait alors se montrer fortement addictive, allant jusqu’à ne pas lâcher son emprise avant le tout dernier plan du sixième et ultime épisode de cette première saison remarquable.
Sarah Lancashire n’est bien sûr pas étrangère au magnétisme de cette fiction exemplaire.
Armée d’un charisme indéniable, elle fait montre d’une présence dont peu peuvent se vanter et contribue à conférer à la série une large part de sa personnalité. Son personnage, Catherine, n’est pas un flic comme les autres. C’est un bon flic mais un flic torturé par un passé sombre. Jusqu’ici, rien de bien nouveau mais comme souvent quand on parle d’œuvres misant sur l’écriture plutôt que sur un sensationnalisme facile, c’est le traitement qui fait toute la différence. Sally Wainwright ayant tout misé sur un réalisme âpre.
Que ce soit au niveau de l’écriture donc, mais aussi de la réalisation.
Son héroïne est ainsi extrêmement stimulante en cela qu’elle incarne une résistance à double tranchant et appelle très vite à une identification persistante. Qu’on la suive sur le terrain, face à des criminels qu’elle mate avec une vigueur incroyable, ou dans le privé, quand elle tente de maintenir à flot une existence dont les fondations ont été mises à mal par un drame qui ne cesse de faire résonner son écho, le parcours de Catherine Cawood est passionnant.
À elle toute seule, Sarah Lancashire se fait le vecteur d’une émotion palpable, à fleur de peau. Son personnage d’écorchée vive, personnifie une persistance ahurissante, et donne au script, déjà exceptionnel, une résonance tout aussi spectaculaire. Surtout qu’à côté, les autres comédiens n’ont de leçon à recevoir de personne.
Les collègues, les membres de la famille et ce bad guy, le fameux Tommy Lee Royce, campé par un James Norton glaçant, dont l’ascension au fil des 6 épisodes marque de manière croissante les esprits jusqu’à incarner un mal insidieux, mais aussi beaucoup moins unilatéral que parfois.
Contrairement à Broadchurch, qui, dans ces deux saisons, mise sur le mystère quant à l’identité du tueur ou encore quant à la véritable nature des protagonistes, Happy Valley donne toutes les clés au spectateur. Un peu comme dans Columbo, on sait qui a fait quoi, comment et pourquoi. Un stratagème que Sally Wainwright (qui non contente de produire et de porter la série, l’a aussi écrite dans son intégralité) s’approprie pour livrer au final un pur polar, mais aussi un authentique drame humain, aux répercutions éloquentes.
Vous l’aurez compris, Happy Valley n’illustre pas juste une enquête.
L’enquête, d’ailleurs, est presque secondaire, tant qu’elle ne vient pas croiser les propres velléités du personnage central, dont le déchirement, entre rester du bon côté de la loi et céder à ses pulsions de vengeance, constitue le vrai centre névralgique d’une narration reposant sur un mécanique aussi bien huilé que redoutable.
Aucun accro ne vient ralentir la progression d’une histoire superbement ficelée, à la fois émouvante, puissante, violente et toujours très réaliste. Happy Valley, dont le titre sonne avec une délicieuse ironie, gagne ses galons par la seule force de sa sincérité et de sa capacité à faire du neuf avec du vieux. Elle mise sur les anciens codes sans se soucier des courants et des modes. À l’image de cette région, comme indiquée plus haut, un peu hors du temps, elle s’appuie sur une dynamique connue qu’elle adapte à ses personnages.
En Bref…
Merveille de narration, la première saison de Happy Valley fait preuve d’une incroyable maîtrise. Devant la caméra, la révélation Sarah Lancashire impose un personnage puissant, tandis que se déroule sous nos yeux une trame palpitante et déchirante à plus d’un titre. Un must !
@ Gilles Rolland
eh bien . . . si j'en crois ce que je lis