Fernand Khnopff naît le 12 septembre 1858 près de Dendermonde, en Flandre orientale. Issu d’une famille bourgeoise, il passe son enfance à Bruges, la "ville morte" comme il le dira lui-même – il dessinera d’ailleurs la cité abandonnée et sous eaux – .
Il déménage à Bruxelles lorsque son père, substitut du procureur, y est muté.
La famille Khnopff s’installe dans le quartier Léopold, à quelques rues du Cinquantenaire et du zoo de Bruxelles (l’actuel parc Léopold), des endroits prisés de la bonne société bruxelloise. C’est aussi là que réside la diaspora anglaise, présente depuis 1815 et Waterloo.
Fernand sera fortement inspiré par la culture anglaise de l’époque. Plusieurs de ses œuvres portent des noms anglophones (I lock my door upon myself ou encore Memories) et certains sujets y sont également reliés (comme cette sculpture intitulée Jeune femme anglaise). L’homme sera également proche du mouvement préraphaélite qui s’épanouit Outre-Manche.
Khnopff fait ses armes à l’Académie des Beaux-Arts, contre l’avis de son père qui le voit magistrat. Il y est en même temps qu’un certain James Ensor.
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Les deux artistes s’estiment, mais un conflit les divisera quelques années plus tard, lorsqu’Ensor accusera Khnopff de plagiat.
L’affaire n’empêche pas le succès de Khnopff auprès de la bourgeoisie belge.
Il paraît même que Félicien Rops fut jaloux du succès de son condisciple. Ses œuvres sont commandées pour orner les plus riches demeures, comme le Palais Stoclet, véritable pépite d’Art Déco construit en 1905 et aujourd’hui classé à l’UNESCO.
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FELICIEN ROPS
le palais STOCLET
Son tableau "Recluse" s’y trouve toujours aujourd’hui.