Les ambiances hivernales : la premiere NEIGE DE L 'année chez nous à SAINT MARD VIRTON
IL EST 9H 30 . . . j'ai exactement +4,6°
on voit que je suis bien protégée PUISQU4EN contrebas de la route car la neige n'arrive pas à se " stabiliser " sur la terrasse car OUI IL NEIGE depuis 2h mais je m'en fiche : je l'ai tellement attendue en décembre que là elle n'est que pataugeoire molle et mouillée et évidemment elle fond au fur et à mesure qu'elle tombe - sur la route surtout . . . évidemment puisqu'il y a du sel en quantité tous les soirs
Quand est ce qu'il vont cesser avec ce sel : il y a bien d'autres moyens d'accrocher le pneu neige à la route non ?
Par contre partout tout autour de VIRTON -SAINT MARD -TORGNY : ARLON HABAY MELLIER LEGLISE MARBEHAN IL NEIGE depuis déjà 2 semaines ET PAS qu' UN PEU . . . DIMANCHE à MELLIER ILs avaient 20 cm et elle tenait . TOUS LES GRANDS PARENTS PARENTS ET PETITS ENFANTS s'en sont donné à cœur joie m'a dit mon menuisier (il n'en revient d'ailleurs pas que nous n'ayons strictement rien ici avec + de 7° de différence entre nous à 30 km d'écart
Ici (virton saint mard) les jours étaient tristes moches mouillés venteux : voilà ce que c'est qu'être de réputation , la région de BELGIQUE LA PLUS CHAUDE . . .
En hiver je préférerais vivre en ARDENNES puisque j'y ai vécu 12 ans : c'est là que j'ai connu des hivers terribles . . . les congères de 1 métre bloquaient toute voiture qui avait eu la mauvaise idée de rouler ça c'était au bout de mon quartier
On marchait avec difficulté on rapportait ses courses de la ville chargées comme des baudets . . . Mais nous étions habitués à ces hivers là . . . Je vois encore mon père sortir avec ses grosses chaussures qu'il a bien du garder 30 ans vêtu de son grand par-dessus (non pas râpe) et sa mallette en cuir à la main (je ne l'ai jamais vu avec un chapeau (alors que son frère ainé de 17 mois en a toujours porté un ) Il partait à l'école le premier . . . Nous on suivait de quelques minutes puisqu'on ne prenait pas le même chemin (moi j'étais en haut de la ville lui en bas)
Il était impossible de sortir la voiture du garage (mon opère n'a jamais aimé marcher non je ne crois pas quand à ma mère elle faisait du vélo et des km chaque jour)
On NE PATAUGEAIT PAS DANS LA GADOUE SALÉE et oui encore oui c'était mieux avant . . .
Nous étions dans une nouvelle maison qu'avait fait construire mes parents : à l'époque on n'avait pas de chauffage central (1959) mais des radiateurs à bain d'huile (d’enfin ??? mdr . . . ça n'a pas duré longtemps je crois) . . . par contre on avait 2 gros fourneaux qui donnaient à plein rendement si bien qu'on avait 32° (ma mère est toujours là elle peut en témoigner dans la pièce ou on se tenait (chuipliée on avait les jambes rouge vif si on restait plus de 15 minutes près du feu ) et un autre à la cuisine (la maison était immense tiens elle est sur le blog dans la catégorie balade a Bastogne) . . . ON CREVAIT DE CHAUD vraiment . . . Par contre quand on allait aux toilettes en bas (les pièces de vie étaient au premier) on devait mettre sa canadienne (mdr j'vous jure )
On "givrait" dans notre lit (je dormais avec ma sœur ) on claquaient littéralement des dents (mes parents avaient une couverture chauffante mon père ayant été très malade) . je me suis toujours demandé comment on avait pas été retrouvées mortes dans notre lit au petit matin . . .LES vitres étaient recouvertes d'une épaisse couche de glace et en faisant ma toilette dans le gel je grattais en faisant des dessins
je suis morte de rire - je vous promets - on n'était pas difficiles . . . je n'ai JAMAIS ENTENDU AUCUN SE PLAINDRE mais franchement moi qui était grosse comme un cure -dent je me demande encore comment je pouvais résister à ce froid de canard : JAMAIS MALADE DIRAIT MA MÈRE AUJOURD’HUI . . . de toutes façons on n'en avait pas le droit
j'arrête là j'en aurais ces choses à raconter . . . de cette période là j'ai plein de souvenirs des trucs simples mais que je ressens agréables et trop bons à vivre
attention j'oublie une chose et LA PRINCIPALE si je ne le dis pas et qu'elle sait ce que j'écris par l' intermédiaire de quelqu'un qui va tout lui raconter . . .
Nous allions ELLE et MOI A LA FONTAINE (je ne me souviens pas du tout que mon père y soit allé : et oui je peux bien l'avouer aujourd'hui il était d'une misogynie incroyable )
Ne me demandez pas pourquoi je ne le sais plus non pas pourquoi il était misogyne mais pourquoi on devait aller à la fontaine . . . On n'était pas encore raccordés à l'eau ?? Je pense que c'est ça . . . car à l'époque (la plus belle époque celle avant les années 70 ) on rentrait dans la maison alors qu'il n'y avait rien de terminé - MDR - tout juste les plâtres ça oui . . . mais le reste pas du tout on marchait sur le béton . . .
Aujourd'hui quand ils (les trentenaires) rentrent dans leur maison de 800.000 e ils peuvent le lendemain trop fatigués par le déménagement pendant que la femme de ménage range les caisses dans les armoires de chez ikea , faire un plongeon dans leur piscine se promener dans leur parc arboré et presque fleuri et inviter le soir même leurs amis pour passer la soirée dans leur jacuzzi
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à part ça ils sont tous à plaindre avec cette pandémie comme si ils étaient les seuls à souffir de ce qui arrive pourquoi EUX PLUS QUE NOUS ça par contre je me l'demande
La fontaine se trouvait juste en -dessus de la maison de l'autre coté de la route en contre- bas je compte 200 mètres . 6 très grandes cruches en plastic (c'était des vertes et le plastic arrivait en force ) . . . on entrait et on marchait jusqu'au fond de la fontaine il faisait noir comme dans une grotte pas de lumière de rue tout ça n'existait pas du tout (aujourd’hui tout est consommation excessive et ON SE PLAINT ) .
Mon dieu quand j'y pense / aujourd'hui il faudrait me payer une fortune pour faire ça . . .On y plongeait les cruches - 4 pour ma mère 2 pour moi - qu'on ramenait à la maison AVEC DIFFICULTÉ - personne n'imagine - on refaisait les 200 m dans l'autre sens en fondant les 50 cm de neige dure comme de l'acier : 50 cm de neige
Et de l'eau il en fallait 2 fois par jour : je ne sentais plus mes mains bleuies par le gel . . . Un vent sibérien soufflait - -10 -19 ben si quand je les entends se plaindre à la télé quand le froid +2 -1 arrivent en montagne rhooooolalalalalala ) Un vent terrible soufflait (puisque congères) on remontait en se trainant chargées comme 2 mules . Voilà ce que c'est qu'être l'ainée : les petits au chaud la grande au turbin . . . le papa allongé sur le divan épuisé par la centaine voire la cent cinquantaine d’élèves (des mecs) qu'ils avaient maitrisés la journée (non il disait exactement je suis crevé . . . si bien que quand on DEMANDAIT, le week end de retour au village , au cadet tout petit encore : mais ou il est ton papa : il répondait systématiquement "IL EST CREVÉ"
UNE HORREUR QUOI . . . . (je parle de la fontaine mon pire souvenir) mais je ris c'est excellent de se souvenir de ça
allez après le poids des mots . . . le choc des photos . . . (mdr) . . . il est 9h30
si c'est plus chic dans quelques heures j'y reviendrai
12h45
elle fond au fur et à mesure
25 km plus loin elle résiste et il y a 20 cm
la regarder tomber rend serein les flocons calment en tous cas . . .et ça c'est trop trop beau