Le C à lire - EMOTION -
la vie continue
c'est ce qu'on dit n'est- ce pas ?
On n'a pas le choix en même temps . Mais plus jamais elle ne sera comparable à celle de juste avant . . . de juste quelques 2 jours avant : je pleure sur "Elle" évidemment mais presqu' autant sur moi : je sais que je suis la prochaine dans l'ordre des choses et c'est très bien et c'est ce que je le souhaite bien entendu
Vivre un DEUIL - je parle du deuil des siens ceux de votre sang - c'est JUSTE TROP DIFFICILE à Vivre et à supporter : on est PERDU . . . et je ne veux plus le vivre
Aussi, je ne veux plus entendre dire oui mais à 89 ans c'est bien . NON quand on a sa raison , quand le 11 décembre veille de son anniversaire elle chante " des chansons anciennes " non c'est pas bien . Ces anciens ne prennent la place de personne ils sont en droit d’être là .
Ses 2 meilleures amies étaient présentes auprès de nous auprès d'elle ce 5 janvier - 91 pour Yvette (copine d'internat elle était venue il y a 15 jours la visiter ) et 87 ans pour Marie-Louise : ce sont des FEMMES DES MÈRES HEUREUSES DE VIVRE et en plutôt bonne santé , habitant toujours chez elles , des mamans tout aussi entourées (jusqu’à saturation parfois ) que l'a été la notre (quel chance ils ont ces résidentes qui ont tous les jours des visites ce qui a étonné tous les aide -soignants et infirmières du home et même les résidents encore bien dans leur tête qui restent seuls des journées entières : " . . . BEN VOUS EN AVEZ DE LA CHANCE MADAME OTTELET . . . " )
Pourquoi ne serions- nous pas anéantis lorsqu'elles partent ? Les avoir eues dans notre vie durant 60 /70 ans ça "pèse dans une existence" tout de même et je dis que c'est encore pire car leur "présence absente" est plus lourde encore lorsque tout à coup je dis bien tout à coup : paf ELLES PARTENT
Bien sure que quand une souffrance physique insoutenable les envahit et dont on dit que c'est irréversible : alors on n’hésite pas on se doit là aussi d’abréger les souffrances de "celui - celle " qu'on aime et je ne suis pas certaine que la perte soi pareille . . . Car quand tout va bien c'est juste impensable de les voir partir comme ça mais surtout en un éclair
C'est moi qui ai préparé la liturgie avec l'abbé on a pris 3 h . . . en introduction j'ai choisi pour le moment ou on pose le cercueil devant l'hotel que tout le monde est assis et que le silence s'installe : mon choix pour nous les enfants, pour ma belle soeur qui a perdu la sienne lorsqu'elle avait 11 ans pour tout le monde dans l'église . . . j'ai voulu cette chanson de LINDA LEMAY
Ça travaille à temps plein
Ça dort un œil ouvert
C'est de garde comme un chien
Ça court au moindre petit bruit
Ça se lève au petit jour
Ça fait des petites nuits
Ça crève de fatigue
Ça danse à tout jamais
Une éternelle gigue
Ça reste
Auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse
Au prix de sa beauté
Ça fait ce que ça peut
Ça ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux
Une mère
Ça calme des chamailles
Ça peigne d'autres cheveux
Que sa propre broussaille
Une mère
C'est plus comme les autres filles
Ça oublie d'être fière
Ça vit pour sa famille
Une mère
Ça se confine au bercail
C'est prit comme un noyau
Dans le fruit de ses entrailles
C'est là que ça nous protège
Avec les yeux pleins d'eau
Les cheveux pleins de neige
Une mère
À un moment ça se courbe
Ça grinçe quand ça se penche
Ça n'en peut plus d'être lourde
Ça tombe
Ça se brise une hanche
Puis rapidement ça sombre
C'est son dernier dimanche
Et ça fond à vue d'œil
Ça atteint la maigreur
Des plus petits cerceuils
Oh bien sûr
Ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture
Entassée dans sa chambre
Et ça fait
Semblant d'être encore forte
Jusqu'à ce que son cadet
Ait bien refermé la porte
Toute seule ça se retrouve
Ça attend dignement
Que le firmament s'entrouvre
Et puis là
Ça se donne le droit
De fermer pour une fois
Les deux yeux à la fois
Ça ne devrait pas partir
Mais on y peut rien faire
Mais on y peut rien dire
Une mère
Une mère
Enfin voilà c'est fini . . . (je désirais la chanson de jean louis AUbert au moment de sortir le cercueil de l'église vers le cimetière ils ne l'avait pas dans la liste . . . pour le reste c'était un chant religieux . . . puis un chant du film des choristes )
IL N'EST PAS encore évident de reprendre la vie là ou elle s'est arrêtée . . . Rassurez- vous je ne vais pas ressasser ici . . .
Ce 5 janvier 2023 , au moment du gouter , il y a des choses que l'on vit (que je vis et que je n'aime pas vivre) : des personnes qu'on a jamais vues (étrangers ou la famille qui veulent vous embrasser absolument - ce fut dingue pour moi ces embrassades ) , certains dont elle aurait a d o r e avoir la visite (famille) - je sais que je ne suis pas la seule à observer ça lors des enterrements - mais bon moi je ne comprends pas . . .
Ce que j'ai apprécié énormément ce sont les condoléances par courrier de personnes qui l'ont rencontrée quelques fois ou qui prennent part à ma peine : ça touche énormément et croyez moi : une présence à l'église n'est NULLEMENT NÉCESSAIRE . . .
Et puis certains ne supportent plus les enterrements . . . Puisque moi je n'y vais plus depuis énormément d'années nous en parlions avec mon père et j'avais d'excellentes raisons (à moins qu'il faille être présente indispensablement pour soutenir la fille le fils la sœur ) . . .
Mais le lendemain ou le surlendemain sur la tombe je vais déposer une petite fleur ou un petit bouquet blanc lorsque c'est un petit enfant et me recueillir un bon moment
je ne suis pas allée pour mon PARRAIN (il y a 2 mois) ni pour ma MARRAINE (en 2018) c'est vous dire Ce qui ne m’empêche pas d'aller au cimetière tous les 10 jours SANS OUBLIER UNE SEULE PERSONNE DE LA FAMILLE en même temps j'aime ça
merci encore à toutes celles qui me lisent qui m'ont écrit
VRAIMENT DE TOUT COEUR JE LEURS DIS un tres grand merci