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el lefébien
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je CRITIQUE et vous EXPLIQUE les images de déco, je DÉCORE, je DÉVOILE ma MAISON mon JARDIN, je COMMENTE les INFOS du jour les films et les séries en fait je PAPOTE comme devant un apéro ou un café . . . Il arrive aussi que je TRICOTE et que je CROCHÈTE
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10 juillet 2015

Le C à lire . . . comment occuper les enfants sur la route des vacances ? NON MAIS !

Pffffff   

j'écoute les infos sur RTL 

 

Non mais hello quoi  : Comment occuper les enfants  sur la route des vacances ?

Non mais je rêve  !

Déjà ils vont en vacances  : combien n'iront jamais  !

Et ces petits "morveux"  ,  jamais contents,  ont pourtant  à leur disposition     - j'en connais des tonnes  -   un écran perso adossé à chaque siège avant ,  avec collé aux oreilles ,   un casque afin de n'être POINT  dérangés   :

je t'en ficherai moi  ! ! ! 

REGARDEZ LE PAYSAGE d'abord   . . . ça ne peut que leurS  faire du bien  . . .  FAITES LEURS engranger de belles images  ça sert toujours  . . .TOUJOURS  ! Et puis :  c'est le moment de discuter de tout . . .   de rien  ET  en famille    . . .  ET PUIS DE RIRE AUSSI   ! De parler de ce qu'on va faire  la -bas  de ce qu'IL Y A à VOIR  aussi   . . .

on s'étonne  que les ados  . .  . les jeunes ou  mêmes  les gens  plus âgés   ne sont jamais satisfaits  de ce qu'ils ont ? 

Et bien qu'on commence dès qu'ils sont tout petits  à leur faire savourer TOUS LES MOMENTS présents  ET leurs faire comprendre qu'il faut  être patients avant d'assouvir ses plaisirs  et que dans la vie  :   on n'a jamais rien sans rien  ! ! !

Et maintenant quand j'entends des trucs pareils je comprends  aussi ma naiveté , mon plaisir  de voir   ce qui est beau  MA CAMPAGNE   d'abord , les endroits qui m'entourent  ,  les maisons    bref  être ravie de ce que je vois  . .  .d'où je suis   .  . .d'apprécier  tout ce qui m'entoure 

Tiens rien qu'en parcourant mes brocantes   . . . 

Et pourquoi je me satisfais de petites choses , des  petits moments doux calmes sereins  dans des endroits  de la gaume  qui est ma  terre     . . . JE COMPRENDS  maintenant    . . . c'est aussi ça que mon père m'a appris 

 

que je vous raconte  mes  vacances d'enfance  . .  .

Il était une fois ...

 

..........* Nous partions, papa , maman la bonne et moi  -  non je plaisante -  ,  ma sœur et moi, chaque année plus d’ un mois et demi pour les vacances d’été , faire le tour de France ou d’Europe en voiture mais  . . .  en camping.

J’ai beaucoup vu, beaucoup appris et avec intérêt.

Je me souviens de l’été 1965 . . .

La bagnole était pleine à craquer et la famille entassée. On n’avait rien oublié. Pas question de traîner une remorque, la voiture allait consommer   . . . quand  à une galerie sur le toit ?  NON  : elle ralentirait le pas  !

Cette année-là, on a traversé la France, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, la Yougoslavie et le Liechtenstein.

Ouf !

Et je n’ compte pas le chemin du retour !

Quand on y re-pense : ma mère devait se dépatouiller avec dans une grosse trousse en cuir toutes les sortes de monnaies de chaque pays et cela devenait des comptes d’apothicaire à chaque fois qu’on passait une frontière . . .

On campait un jour et décampions le lendemain, histoire de voir un maximum d’endroits en un minimum de jours. On avait à peine le temps de sortir la poêle à frire. Je dégonflais et regonflais les matelas pneumatiques en avoir le tournis. qu'est ce que j'en ai vu des étoiles  - mdr  - 

Mon père raffolait du camping sauvage. L’affaire Dominici ne l’avait pas perturbé.

Ma mère si !

Je n’étais jamais totalement rassurée ou en sécurité. On m’avait donné pour « litière », l’auvent attenant à la tente – protection due aux plus jeunes, bien entendu ! Tu parles ! Des fois qu’il y aurait eu viol ou violence, on passerait sur mon corps  d’abord. Mes hurlements du  à l' égorgement les auraient réveillés afin  qu’ils puissent vite se sauver ….

Ex broussard, oui mon père est un ancien colonial, il affectionnait tout spécialement les sites dangereux: les falaises abruptes, les bords des cours d’eau au débit violent, les montagnes les plus élevées, les cascades et les tornades. Nous avons même échappé dans les Alpes italiennes , à une avalanche  . . . d’été  .

Réveillés en pleine nuit par une respiration haletante, ma mère susurra à l’oreille de mon père qu’elle entendait quelqu’un rôder.

- Octavien t’entends ? - oui mon père s’appelle Octavien et . . . il le porte bien - !

- Jocelyne , (c’est ma mère) dors  !  JE dors !

Ma mère insista. J’étais assise dans le noir et je ne bougeais pas , j’étais éveillée et je ne pipais mot . Mais d’un bond, car lui aussi venait d’entendre comme un bruit, le couteau dans une main et la torche dans l’autre (oui mon père a été traqué par la gestapo), il réveilla le reste de la smala.

C’était un sanglier solitaire, égaré dans une campagne silencieuse, qui tournait et retournait autour de la tente en frôlant au passage l’abri de fortune

Panique générale !

Nous pleurions dans les bras de maman, qui elle, sanglotait à chaudes larmes. On ne continuerait pas le « sauvage » sinon on divorcerait sur le champ ! Et nous aussi on divorcerait, répétions- nous, ma sœur et moi  . . . !

Ultimatum sérieux d’une femme décatie par cette horrible nuit.

Du pont de l’Europe à Innsbruck en passant par Venise à la recherche d’un pont mais celui des soupirs. Du Gothard au Saint-Bernard. Saint-Paul-de-Vence, Monaco et la Provence. De Bandol au Tyrol. Ljubljana jusqu’à Rijeka. La méditerranéenne et l’Adriatique. De Varez à Vaduz et de Vaduz à Zurich.

Nous étions E-P-U-I-S-E-S. Nous avions intérêt à tout bien regarder et tout bien observer car … nous n’y passerions plus . . . J-A-M-A-I-S.

Je dormais donc toujours sous ce fameux auvent sans tapis de sol. Je m’étais réveillée un p’tit matin en hurlant telle une folle. Je sentais sous moi comme un caillou qui bouge   -  mais tout mou le caillou   -  ,  j’avais dormi toute la nuit sur un nid de souris. Tout le monde connaît ma phobie des souris et des autres « gros compagnons » du même style dont rien quà la prononciation du  nom   je peux faire une crise cardiaque .... Il aurait fallu me voir ! Si j’y avais participé, j’aurais gagné ce jour-là, le cent mètres haie ! Les parents étaient morts de rire.

Moi pas !

Tétanisés par une nuit d’orages tournants et de leurs pluies diluviennes, trempés jusqu’aux os le matin aux aurores, les matelas flottaient littéralement dans la tente, nous étions tous découragés. On en avait ras-le bol du camping sauvage !

Le tout lavé, séché, nous remballions clics et clacs et repartions pour la énième étape de notre périple européen, quatre ou cinq cent kilomètres plus loin . . .

L’horreur  ! !

Exténués pourtant, nous continuions à l’unisson de chanter à tue-tête et tous en chœur : « elle descend de la montagne à bicyclette pouette ! pouette ! »

Les paysages défilaient, défilaient, défilaient. Les parents se querellaient , se querellaient, se querellaient. Les disputes ridicules et incessantes de ce couple infernal. C’était la guerre des « Roses » (film américain avec Michael Douglas) mais sans les roses…

Nous étions de plus en plus serrés dans la voiture. Cadeaux et souvenirs achetés venaient s’entasser aux rythmes des étapes.

Je me suis retrouvée avec une seule de mes chaussures préférées, l’autre devait être restée dans une clairière aux arrêts pipi trop peu nombreux : envie ou pas nous devions tous en même temps passer "aux toilettes" car, on ne s’arrêterait plus avant belle lurette !

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Les vacances suivantes n’étaient pas moins « corsées ».

Je passais donc avec eux, des vacances, heuuuu  . . .     Comment dire ? « Concises », « succinctes », des vacances « en résumé » !

Mon père avait minutieusement préparé, la semaine précédant le départ, un itinéraire PAR- FAIT ; Tout était noté sur papier et en écriture normalisé.

Car, la route du retour serait différente de celle de l’aller : et pour cause !

De retour d’un périple en Bretagne où nous avions, selon lui, tout vu et tout visité. Moi, je dirais : tout survolé et dans les grandes lignes, bien évidemment : 

– du Finistère au Morbihan, des Côtes du Nord à l’Ile et Vilaine jusqu’en Loire Atlantique, la tente sous l’bras :    un jour ici et l’autre là.

De sa voix de bariton , oui il ne s'entend pas , il "hurlait" ; regardez - moi ça,  là à droite et là à gauche . Oh la , là juste devant ça c'est pas mal tiens, levez la tête regardez cette arche :   on ignorait tout à fait ce qu'il regardait on devait deviner où se portait son regard. Mon père a vite fait de passer à autre chose et  si vous tentez de lui dire que vous ne voyez pas ce qu'il voit ou ne comprenez pas ce qu'il dit ! Wouahhhhhh   : la crise !

J'avais la tête qui balottait d'un côté puis de l'autre, je n'avais plus de force :  j'étais si fatiguée. Je n'étais pas remise de ma courte nuit . J'avais attrapé les oreillons et je souffrais le martyr . Pour aller aux toilettes, là -bas loin au dessus de la falaise dans la cabine bancale en bois  et en plein vent j'avais été poursuivie par un chien fou

Oh quand j'y pense je me dis à moi même ; oh pauvre petite, va !" Je me souviens de cet épisode comme si il s'était déroulé la semaine dernière. Savez vous que nous en avons parlé  avec ma mère hier après midi justement 

Nous étions comme à chaque retour de villégiature, complètement…

RA-PLA-PLAT !!!

On avait égaré la deuxième partie de l’itinéraire. Le retour promettait d’être  .  . . . TRAGIQUE.

Car oui , je dois vous l’avouer , tout est tragique avec mon père ; la perte d’un bouchon de bouteille , d’un ticket de caisse, d’un lacet de chaussure, d’un clou même rouillé ou d’un peigne édenté   tout ça devient un sacré tintouin . Par contre un cancer du col de l’utérus, un col de fémur cassé ; c’est la vie. Assumons ! Inutile de pleurer, ça ne changera rien ..... il faut a-van -cer !

Tenez par exemple, la perte de quatre bons de caisse de chacun 2.500 euros , jamais retrouvés : "Pas grave, après tout ce n’est que d’l’argent ! (Forcément c’est lui qui les a perdus mais c'eût été moi  , fussent-ils les miens oulalalalala , la réaction aurait été  bien différente j' en aurais été déshéritée  !!! )

Il est  (était)  comme ça -  PAPA -

Je disais donc que le retour allait être des plus périlleux.

Arriva ce qui devait arriver, on s’est retrouvé complètement paumés . Il avait l’art de choisir des chemins aussi tortueux et torturés que l’est son esprit. Sur des routes caillouteuses, nous traversions des petits hameaux inconnus jusque là, même des français. – La France profonde -, dit-on  -  jolie soit  - mais très profonde ! Il était persuadé prendre des chemins de traverse, mais dès lors, trouver un camping dans ces endroits isolés du monde  :  bonjour la galère !

Nous avions roulé une bonne partie de la soirée. Il faisait nuit noire quand l’abri fut planté. Au p’tit matin, on s’est réveillé au bord d’un terrain de football à la limite de la ligne blanche. – Camping sauvage oblige – Maman n’avait pas encore divorcé d’avec papa – nous non plus !!!

Barda rangé, matelas dégonglés on reprenait le chemin  :  celui des écoliers. J’occupais le siège passager, la carte de France dépliée en permanence sur les genoux, c’était bien inutile il n’en faisait qu’à sa tête.

- Papa, la prochaine tu prends à gauche .

- Mais c'est pas possible moi je vois ça A droite  -  on bifurquait donc  à droite pour rebifurquer quelques km plus loin .  .  .à gauche !

Ma mère, incapable de lire une carte, avait pris place à côté de ma sœur et mon frère (oui il était né celui- là et depuis 3 ans  !) Elle avait donc pris place sur la banquette arrière. J’évitais ainsi tout éclat de voix !

On s’arrêtait pour déjeuner dans les coins les plus retirés. Mais il ne stoppait la voiture que s’il y avait aux alentours un ruisseau, une rivière ou une flaque d’eau afin d’y tremper sa bouteille de vin rosé qu’il voulait frais et bien frappé. On dégageait alors du coffre, le réchaud à gaz et les casseroles, la table pliante, les chaises en toile et …Le transat pour papa !

Ma mère commençait alors à « cuistonner » comme si elle avait été dans une cuisine équipée. Se sustenter du nécessaire ? (C'est ce quil dit toujours je mange pour vivre pas l'inverse !!!) Mon œil ! Il se régalait d’une soupe knorr qu'il adore , d’une purée mousseline va vite elle aussi, d’épinards en boîte et de steak haché.

Il savourait ces moments de délice, le silence de la nature sauvage, les hautes herbes et les verts pâturages. Abeilles, mouches et fourmis pouvaient bien l’ennuyer, qu’importe il était au paradis. La brousse et l’équateur en ces instants de bonheur devaient être dans son cœur.

Mais bon, on s’égare ! C’était loin d’être « noir » de monde. Nous, les enfants, trépignons d’impatience, avec l’envie au plus tôt de quitter son lieu de plaisance . . .

Nous c’qu’on voulait c’est voir du monde du monde et encore du monde . Y en avait marre d'être loin de tout et de ne voir que la nature, la nature et encore de la nature  . . .

Après la vaisselle, les torchons étaient étalés sur les buissons pour y être séchés. Un camp de gitans n’aurait pas été plus attirant !

On remballait pour remettre, avec difficulté dans le coffre, tout l’attirail ; quelque chose en bloquait chaque fois la fermeture. On vérifiait si on avait rien oublié, des fois qu’une chaussure retirée pour tremper ses pieds se serait égarée dans les fourrées. Le souvenir de ma godasse perdue restait dans les mémoires.

On repartait donc sur les chemins campagnards pour se retrouver par hasard sur une départementale à l’asphalte plate, douce, lisse et …. gou- dro - nnée ! Enfin ! On allait être moins secoués.

Un panneau routier indiquait PARIS....... soixante neuf kilomètres.

Oh ! Paris. On était tout près.

- Papa, on y vaaaaaaaaaaa ? (moi)

- Oh oui, on y vaaaaaaaa ! – l’échos des deux autres, (6 et 13 ans mes cadets)  pour qui Paris était ni plus ni moins qu’un gros mot entendu à la télé

- PAS - QUES - TION ! (papa)

- Pourqwwwwwoua ? - tous en cœur –

- Par – ce - que - je - CONNAIS et vous savez parfaitement que votre père ne passe jamais deux fois au même endroit. Voilà pourquoi !

- Ah bon ? dit ma mère, tu connais ? Quand ? Où ? Comment ?

- M'enfin Jocelyne  :  en dix neuf cent quarante huit !

En dis neuf cent quarante huit ??? Elle et moi nous nous sommes regardées d'un air dubitatif mais tout aussi interrogatif et d'un même fou rire on fut pliées en deux réalisant ce qu'il venait de nous dire . Il était en furie de se voir ainsi moqué.

Il avait donc traversé la ville... enfin son périf…En quarante huit…via Orly…En partance pour Kigali …Il avait donc vu PARIS !

La tour Effel n’a même pas montré le bout de son nez, nous sommes passés juste à côté. La suite du périple s’est achevée d’une traite. Nous retournions vers la maison mais avec la mine plutôt grognon.

Et on entendait mon père grogner  : Bon sang d'bonsoir ! Les enfants ne sont jamais contents !

_________________________________

Je me souviens tout aussi bien des vacances 1975 …

Les parents, frère et sœur, avaient décidé de nous accompagner cette année-là.

Nous avions loué à Grasse, un appartement pour la deuxième quinzaine de juillet. Fini le camping sauvage. Les années avaient passé.....

On avait pris l’Opel et la BM.

Roger et Loulou (oncle et tante) nous rejoindraient plus tard, mais par le train. Ils avaient, eux, réservé une chambre d’hôtel au centre ville. Suite certainement à un rêve prémonitoire.

C’est l’année précédent l’achat de la villa de Mas Nou qui permettrait, on le croyait, de passer des séjours DE-FI-NI-TI-VE-MENT reposants. J’en parlerai plus tard.

Le film, « l’aventure c’est l’aventure » n’était rien à côté de celle que nous allions vivre. Un séjour des plus rocambolesques nous attendait.

Arrivés dans le midi, puis au centre de Grasse (où nous avons laissé traversé au passage pour piétons l’acteur Jean Marais sculpteur à Vallauris oui il était vivant (rires) ) nous avons fini par trouver après maints et maints tours et contours, l’appartement haut perché sur les hauteurs de la ville.

Le site était charmant, d’accord, mais il fallait trouver de quoi parquer les deux voitures dans ces ruelles en pentes et surtout pas trop éloigné pour transporter bagages et enfants fatigués.

Une porte en fer de couleur verte fermait « hermétiquement » l’enceinte de la maison : une bâtisse bien ordinaire, bien décevante et sans aucun cachet.

La vraie déception n’allait pas tarder à nous frapper de plein fouet.

On avait omis de nous préciser que la propriétaire des lieux, quelque peu excentrique et farfelue habitait l’étage juste au-dessus.

Surprise surprise ……

Une couche pour deux, un canapé mité dépliant et un fauteuil de skaï noir troué dépliant lui aussi heureusement, mais qui laisserait plié celui qui déciderait de se l’approprier. .

Mes parents nous laisseraient donc la chambre et le lit pour deux, ma mère et mon frère dormiraient sur le sofa, quant à papa, lui, il n’allait pouvoir dormir qu’en chien de fusil dans le fauteuil noir en skaï troué bien trop court.

Zut, on avait oublié de caser ma sœur ?

Eh bien pour ma sœur on improviserait…..

Sur le moment j’aurais voulu immortaliser nos mines renfrognées. Nous avons été pris d’un sacré fou rire : nous venions de découvrir la cuisine.

IN-DES-CRIP-TI-BLE !

Vive le camping  . . .  :  même sauvage !

Parce que le salon l’était lui aussi - sauvage – Sa déco kitsch était stupéfiante. Les murs étaient lattés, cloués et cloutés jusqu’à moitié par d’épaisses planches grossièrement sciées, je suppose, par un vieux bûcheron du fin fond de la forêt canadienne et laissées telles quelles, comme en plein bois.

Moustiques et lucioles étaient en joie et y faisaient leur nids, prêts à nous piquer toute la nuit.

Etaient suspendus aux murs boisés, d’immondes objets trouvés. Où ? Certainement dans  les poubelles du coin. Tout puait le moisi, couvertures et oreillers. Nous en aurions pour des semaines, que dis-je, des mois, à nous débarrasser de cette odeur vachement incommodante…..

Trois cintres tordus se balançaient dans l’espèce de garde-robes bancale. La honte. Nous n’étions pas au bout de nos stupéfactions.

Mon père tirait une tête jusqu’à par terre. Mais....cela n’allait pas durer !

Madame « Trucmuche », la petite cinquantaine, veuve ou divorcée et plutôt jolie, ce qui ne plaisait guère à ma mère, on la comprend, surveillait de son petit balcon d’où elle se pavanait en « minimonokini », surveillait donc,  tous nos moindre faits et gestes.

Elle épiait petits et grands. Surtout le grand (mon père)  Nous aurions pu piétiner ses parterres, où là aussi se battaient en duel, quatre roses, un lupin, trois hortensias et cinq brins de mimosa.

Les vacances allaient pouvoir commencer par la soirée du quatorze juillet, de la cour, d’où nous pourrions voir de loin, de très très loin, le fameux et fabuleux feu d’artifice.

Je dois stipuler, et c’est la vérité, qu’un papier punaisé sur le mur de l’entrée avec pour instructions, les quinze commandements que nous devions suivre assidûment et respecter à la lettre.

Mais madame Trucmuche en avait oublié un seizième ; après vingt deux heures tu ne rentreras point.

Les portes seraient closes.

La grille blindée à l’extérieur serait elle-même fermée à double tours et cadenassée de l’intérieur !

Si l’on avait l’intention de prendre, en ville, un verre, on n’avait qu’à le faire mais  selon ses horaires !!!!

Mon père restait stoïque, épaté, je le pense, par cette beauté. Ce qui mettait ma mère dans une sacrée colère et provoquait, bien entendu, les querelles habituelles.

Quand à la musique , Vous plaisantez ? Il n’était pas question d’allumer le transistor pourtant mis à notre disposition.

Motus et bouche cousue : telle était la consigne et … les ordres !

Nous étions donc pour une quinzaine en PRI – SON !!!

Nous retrouvions l’oncle et la tante (celle de la maison de retraite)   pour l’apéritif quotidien sur les terrasses des cafés de la ville. Puis nous partions pour quelques périples, obnubilés par montres et pendules afin de ne pas devoir tous ensemble …………..passer la nuit à la belle étoile tout contre la porte de fer.

Nous avions décidé de passer, ce jour-là, la frontière italienne. Les deux voitures se suivaient, mon père ouvrait le chemin : privilège de l’âge. On avait pris la route de la grande corniche pour admirer Eze et la méditerranée.

J’avais perdu l’appétit.   Il faisait très chaud cet été là.      Quatre ou cinq jours après notre arrivée, l’Opel de papa tomba en panne.  Les problèmes allaient vraiment commencer.

Femmes et enfants prenaient le bus pour faire les courses et visiter, pendant que mon père et Roger tentaient de réparer l’irréparable !

Le moteur de l’Opel était complètement démantibulé sur une allée macadamisée. Il ne fallait perdre ni boulon, ni vice, ni écrou surtout.

Mécanicien chevronné, mon père ne se déplaçait jamais sans la panoplie complète des outils utiles en cas de panne, ce qui occupait un volume considérable dans le coffre du véhicule (l’Opel choisie d’ailleurs par ma mère pour sa capacité) en lieu et place d’une valise supplémentaire qui aurait été bien nécessaire. – c’était à nouveau de bonnes raisons pour les querelles habituelles –

On n’se faisait donc pas de « bile ».

C’est alors qu’ont commencé les allers et retours entre Cannes et Antibes, Antibes et Nice et de Nice à Vallauris à la recherche de la pièce défectueuse. Ces trajets incessants par cette chaleur caniculaire ont eu raison de la BMW, qui décida, elle aussi, de nous lâcher …

Les deux voitures ne pouvaient plus rouler.

Les vacances étaient définitivement ratées.

Nous étions, comme je le disais, en PRI – SON, mais pour de bon !!!!!!!!!!!!

pour illustrer

 

002 (2)    016-001     183

ma soeur dans le salon et ses planches de bois brut si si   : non  je en vous ai  pas menti  puis c'est moi   on voit combien on s'amuse en prison   et puis on voit qu'on essaye pour la photo de faire croire qu'on s'amuse  ! ! ! ! MDR   ! ! ! 

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 La villa espagnole était achetée depuis bien des années et depuis bien des années, nous y allions une fois l’été.

Ma mère aimait y retrouver « sa couvée » au complet. Elle ne peut se passer de monde autour d’elle. La solitude la tuerait.

Nous étions mariées ma sœur et moi. Mon frère ne l’était pas encore cette année-là.

Les parents y vivaient de juin à septembre et nous, nous arrivions au gré de nos congés. "Nous"  débarquions les premiers, fin juin, pour profiter de la douceur du temps et de quelques jours de tranquillité.

Mon frère y retrouvait sa bande de copains , tiens, oui au fait, les cousins et les parents de Philippe Cataldo (souvenez vous des divas du dancing)

Nous y avons passez tous ensemble, des moments merveilleux, à mourir de rire, à danser et à chahuter comme des gosses. Quand la chaleur était intenable, insoutenable à l'intérieur , certains montaient sur la rotonde pour y achever leur courte nuit et le matin au petit déj on les retrouvait boursouflé de partout. Ils avaient été piqués des moustiques qui sévissaient à l’époque par centaines de milliers. Vous les auriez vu à la table du petit déjeuner : on aurait dit des éléphantmen, c’était horrible et dégoûtant car pour un d’entre eux il n’y avait que pustules suintant sur toute la  tête puisque par facilité il s'était tondu les cheveux . . .

On avait décidé de s’habiller pareil pour se retrouver fin de journée après la douche: jean et tee shirt style bagnard lignes bleu et blanc avec numéro noir inscrit sur la poitrine  en tout  grand . Le même numéro pour chacun !!! Le quartier était mort de rire . On faisait la chenille : « pose tes deux pieds en canard, c’est la chenille qui se prépare, en voiture les voyageurs …… »,

On étaient collés tous l’un contre l’autre marchant d’un même pas et chantant à tue tête en revenant de l’apéritif du bistrot du coin : et hop et hue et hop et hue . C’était la bande à Bazille et sa chenille qui redémarre. Ohlalala je sais c’est con, mais quand on est dans le délire, qu’est ce que c’est bon !  . . . Si en plus vous me   connaissiez vous seriez doublement pliés.

On avait décidé -  nous étions 8  -  ce jour là , toujours habillés pareil pour nos soirées délires de louer des vélos, mais des multi scelles (4) : ohlalalala quel truc ! Vous avez déjà essayé ça ? Un d’entre nous, le plus fou, menait la « meute » et on le suivait sans se poser de question dans toutes ses conneries.

Même mon père riait à tomber par terre ! En plus on était tous noirci par un bronzage intensif et excessif . On ignorait à l'époque que c'était très mauvais  : quelle horreur ! Dernièrement , j 'ai revu des dias en faisant un tri il n'ya a pas longtemps …… c’est vraiment trop moche, je comprends que ce soit mauvais pour la santé mais aussi très laid . . .   pour la beauté !!

D’autres belges devenus des amis des « pots âgés » , dont un d’entre eux, Fernand, à qui il ne fallait pas une grosse corde pour participer à la déconnade , s'associait intensivement à nos divagations au grand désarroi de sa femme . Malheureusement il n'avait pas acheté notre "uniforme".

Celle-ci lui avait crié du haut de son balcon du troisième étage : « chou ! Chooouuu ! Fais attention à ton pantalon tu pourrais te changer quand même avant de faire le con ! » Elle n’ était pas contente ! Il était sapé comme un prince, tout le monde venait de prendre sa douche. Il se pavanait en pantalon beige , tee shirt Lacoste blanc et docksides brunes, vous savez , avec les deux floches qui sautent d’un côté comme de l’autre à chacun des pas !

On avait eu un mal fou à monter tous en même temps sur ce fichu vélo 4 places mais on y était parvenu. Il avait tout de même fallu le temps de la location pour grimper sur la scelle et pédaler à l’unisson. Il y avait donc deux convois exceptionnels.

On avait dépassé les « bornes » . Nous n’étions pas restés dans les limites autorisées pour rouler avec ses engins. Le plus fou de la bande, mon ex beau frère, flic de son état décida de traverser une  nationale  terriblement fréquentée entre Rosas et Figueras comme le sont toutes celles du bord de mer.  si vous connaissez vous saurez  de quoi je parle  point de vue bagnoles   . . . Et puis meeeerde au même moment les flics en moto  :   (les plus "cagneux")

Gérard, juste là au bord de la nationale, où nous avions du descendre de scelle, leur montra sa carte officielle. Elle prouverait qu'il faisait bien partie de la confrérie et puis entre potes ma foi, il suffisait de s'faire un petit signe , de baragouiner 3 mots sympas et si on peut aider et bien on le fait ! (C'est comme d'avoir toujours des petis pois chez soi , faudrait tous avoir sa carte de flic sur soi) et du coup ces flics, pour nous laisser traverser, ont stoppé , je vous le jure , la circulation !

Ohlalalala la gêne !! !Mais de quoi on avait l’air en costume de bagnard et en plus sur le bord de la route on avait du descendre de ce foutu engin et les voitures attendaient de nous laisser passer et nous on tentaient de remonter sur les scelles et de pédaler…… en vain . Nous avons donc du traverser devant tout le monde à pieds chacun de nous du même côté des deux longues quadricyclettes. Pour reprendre ensuite notre cadence...... Et nous sommes arrivés à la résidence ou tous les belges attendaient  . . . on leur avait promis d’oser passer la grand route .

Quand nous sommes arrivés on a entendu un grand cri : celui de l ’épouse de Fernand: « mais tu t’es vu espèce de malade regarde ton pantalon et tes chaussures, c’est pas possible d’être aussi bête tiens c’est foutu maintenant tu peux tout mettre à la poubelle !!!! »

Alors tous on a regardé très étonnés de cette humeur massacrante ....... Mon Dieu ! tout le bas de son froc était arraché , effiloché et noirci par l'huile du plateau et de la chaîne, il avait perdu les pompons des godasses , une floche était restée pendu à une des pédales il avait même une tache d’huile noire dans le dos sur son tee shirt Lacoste ( ?) . Ça nous a tous achevés : assis , couchés même sur le chemin à se bidonner les vélos sur leur flan étalés ..... non mais  . . . .    on était pliés !!!

Oh quel bonheur mais quel bonheur…….. et quel souvenir un de mes meilleurs !

Depuis et bien depuis ....... cela fait belle lurette qu’on a quitté nos maris (MDR) ainsi va la vie et Fernand , 80 ans, notre ami est tombé bien malade ….  . .  .il a ri encore un peu et puis s'en est allé …

Quand j’y repense c’est avec nostalgie et les larmes aux yeux. Que d’eau a coulé sous les ponts. Mais dans cette maison. Je m’y sentais bien tant qu’il n’y avait pas trop de monde. Les délires c’est chouette mais point trop n’en faut …….

Je connaissais tous les coins et recoins des environs, la cathédrale de Castello et ses bistrots, les ruines d’Ampourias dominant le bleu de la mer, Rosas, Figueras et sa rambla jusqu’à Santa Marguarita, de Llansa à la Escala , du Monastère de San Pédro de Roda à Puerto de la Selva ........... etcetera ….

Mais par-dessus tout, j’aimais Cadaques !

Qu’est ce que je raffolais de ce petit village de pêcheurs, conservé intact, malgré le grand nombre de vacanciers. Il faut voir sa minuscule île de Port Legate, juste au-dessus : Une merveille.

La réalité du rêve.

Je pouvais y rester des heures à n’en plus bouger. - D’ailleurs Dali y a fait son grand nid. -

Flâner dans ses ruelles empierrées et ombragées par des flamboyants aux fleurs rouges, ses venelles aux senteurs particulières parsemées de petites boutiques de luxe pour certaines, artisanales pour d’autres, et ses galeries de peintures évidemment.

Découvrir et redécouvrir ses jolies maisons peintes en blanc , mais d’un blanc si pur si violent pour les yeux et qu’aucun échappement de voiture ne vient ternir. Ces façades décorées de volets bleus, verts tendre, verts foncé, et quelques–uns de couleur bordeaux et  rouge, aux fenêtres ornées de fleurs mauves et roses. Une image ! Une peinture ! Je vous dis ! Mieux encore !

Sa petite église toute simple, surplombant le village, au chœur impressionnant qui me glace littéralement le sang. Un patrimoine d’une valeur inestimable. La vue de là est idyllique.

Des cactus géants, sortent d’épais murs de pierres, juste là au bord de mer.

Tout est à perdre haleine ! Je tombais sous le charme à chaque visite, à vouloir vraiment m’y arrêter et m’y retrouver toute seule et pour toujours. ….

Mais ces vacances n’avaient rien de reposant. J’aime le monde mais le monde a ses limites.

Les sorties nocturnes et les rentrées matinales des uns réveillaient le sommeil des autres. Mon père restait imperturbable à toutes ces allers et venues. Il était dans sa villa et n’en bougeait pas ; sauf pour aller chercher son vin chez le viticulteur du coin et, bien sûr , pour la messe dominicale ; qu’elle soit en français, en espagnol, en allemand ou en tchèque selon les heures de la matinée. Il ne manquerait pour rien au monde la messe du dimanche, celle des jours de fête ou de commémorations en tout genre. Durant ses séjours en clinique, accompagné de tous ses baxters, il assistait assidûment à toutes les célébrations dans la chapelle .

Il était plongé jusqu’au cou dans ses lectures, il exaspérait ma mère qui manquait de conversation, puisque nous étions tous et pour toute la journée au bord de la mer !

Tout ce que fait mon père exaspèrait ma mère !

Il était pourtant différent là-bas, accessible, gai, rieur, indifférent détaché et serein.

Ses livres, sa sieste, sa messe, son p’tit rosé lui suffisaient. Les uns rentraient les autres sortaient, on gueulait et on s'bidonnait

Cet homme n’a rien d’un épicurien.. Un peu lui suffit de toutes façons. (Je ne parle de quantité dans son assiette) Il disait ne jamais s’être ennuyé dans la vie, je veux bien le croire.

En tous cas lui là-bas il se reposait. …

Droit comme un i, frais comme un gardon, il se levait aux aurores. Il n’avait rien entendu du vacarme de la nuit. Il dort comme un loir.

Suite au tremblement de terre que nous avons eu en Belgique dans la nuit du 13 au 14 avril 1992, je lui ai téléphoné pour connaître ses impressions, sa réponse fut : " Quoi ? Quel bruit ? Quelles secousses ? Tu sauras que quand ton père dort, il dort ! " C’est tout lui ça. Le monde peut bien éclater, il reste là, protégé par lui-même !

A six heures du matin, il était debout. Il passait aux toilettes, se lavait toutes portes ouvertes, préparait son p’tit dèj en écoutant la radio, haut et fort, volume 6 (il est un peu sourd) : le gouvernement belge et la bourse se seraient cassés la gueule pendant la nuit, il fallait qu’il le sache, et le premier ! Il ne se soucie de rien ni de personne ! De toutes façons on n’était pas là pour dormir !

Il me paraissaitt toujours vivre dans un monde à part. Donc il était dans sa maison comme si il y séjournait tout seul ! Je ne l'ai jamais entendu rouspéter ou râler ou même bougonner par le bruit qu'on faisait, par les cris, par les poilades, par les jeunes qui entraient et qui sortaient . Non jamais ! Donc lui ce qu'il faisait c'est ce qui lui plaisait . . .

C’est un homme qui a réussi l’amalgame de l’autorité et de l’indifférence la plus totale.

Les maisons espagnoles n’ont rien de comparable aux nôtres. Elles sont construites en béton, des fondations jusqu’à la toiture pour solidifier le tout quand sévit la tramontane et ses vents violents. Je n’ai jamais entendu parler d’une toiture envolée. Les murs et les cloisons sont épais d’à peine dix centimètres ce qui fait que la sonorisation est telle qu’elle amplifie le moindre bruit d’une porte qui claque. C’est épouvantable pour peu qu’on ne fasse pas attention.

Et il ne faisait pas attention.

L’ex-broussard équatorial n’en supporte pas pour autant la chaleur. Il décide alors, torse nu et Kapitula, qu’il a gardé de son séjour en Afrique, (Il lui arrive de nous ressortir son casque colonial les jours d’extrême bonne humeur pour faire rire tout le monde. On lui fait alors l’ « injure » de lui dire qu’il a attrapé la grosse tête, le casque se balançant sur son crâne dégarni, ce qui le rend immédiatement d’humeur maussade. Papa n’a pas humour , (n'avait pas)   il faut le savoir et pourtant il aime rire mais pas de tout  (bon sang ne saurait mentir je suis pareille !) Il commençait  de  biner la terre caillouteuse et sèche, de planter, de gratter, de ratisser les parterres et même de tondre la pelouse ou ce qu’il en reste, oh pas grand-chose un mètre carré pas plus , chaque jour. Si bien que les vacances terminées, tout est bon à recommencer. Piqué par les moucherons dérangés par tant de tapage, on l’entendait se donner des claques sur son torse nu ainsi que sur les cuisses et pester de rage et d’énervement.

Alors il arrosait.

Mais le robinet extérieur se trouvant juste sous la fenêtre de ma chambre, il faisait couler l’eau  et c'est alors qu'un bruit  cacophonique dans les tuyauteries traversant toute la maison devenait infernal  et insupportable !

J’étais donc debout à mon tour. J’ai le sommeil léger. Il était sept heures et j’étais de très mauvaise humeur. Il retournait donc refaire un p’tit somme fatigué par tant de travail !

Je préparais le café pour la bande.

Ma mère, en nuisette, assise sous la rotonde savourait déjà les premières heures de fraîcheur.

C’était son paradis !

Les autres commençaient à se lever un par un, la tête chiffonnée par l’abus d’alcool de la veille, en enjambant les corps bronzés allongés pèle - mêle sur les lits d’appoint dans le salon. Mon beau - frère disait qu'on se serait cru à la gare de Kolwezi  durant la guerre  (MDR)

C’était le camp des gitans, mais cette fois-ci, vu de l’intérieur…..

La cohue dans les toilettes et la salle de bains, les discussions animées et les rires allaient réveiller à leur tour tout le quartier !

Ma famille est très accueillante … tant pis pour moi !

Le voisinage était invité aux apéros qui s’éternisaient jusqu’à plus soif et avec ces chaleurs , difficile de l’étancher. Nous étions chaque jour, dix, douze, quinze et même plus, les jours de fête nationale. Ma mère était habituée. Café - hôtel – restaurants, c’est sa vie

ce n'est surtout pas la mienne !

Chacun y mettait du sien pour crier plus fort que l’autre, mais la voix de mon père, avec sa verve qui n’échappe qu’à lui, cassait celle des autres.

Mon Dieu ce qu’il était  fatiguant par moment !

Les verres s’entassaient, les assiettes et les casseroles aussi.

Et devinez qui s’y collait ?

J’étais seule en cuisine pour délester ma mère de tout ce travail et surtout pour lui éviter toute mauvaise humeur qu’elle déchargerait forcément sur moi, quand tous iraient reprendre leur bain de soleil interrompu pour l’occasion.

On dressait enfin la table. Il était quinze heures. Après le repas tous s’enfuyaient à la piscine juste à côté et bien sûre je restais là pour débarrasser et remettre de l’ordre dans tout ce bordel !

Bonjour les vacances. Je rentrais donc comme toutes les autres années… complètement E-R-E-I-N-T-E-E

 

Je n’aurai échappé à rien. Ni au corps exposé de Bernadette Soubirous à je n’sais plus où. Je n’ai pas échappé non plus à l’os du fémur de Thérèse de Lisieux, ni à la dure et vraie réalité de la vie à Lourdes et de sa vision apocalyptique où malades, handicapés sur leur brancard, leur lit, leur chaise roulante, blouses blanches et robes noires ecclésiastiques en grandes processions du matin au soir, vous sapent le moral et vous détruisent pour le reste de votre vie ( j'avais 16 ans à l'époque) … Ou en tous cas pour le reste de vos vacances, pour peu que vous soyez un peu sensible et que tout cela vous impressionne .

J’ai échappé moins encore aux catacombes, au cimetière du Père Lachaise, aux reliques d’ici et d’autres de là-bas. Oh, j’allais oublier les tombes de Verdun : itinéraire angoissant, quel que soit votre âge.

Des vacances des plus réjouissantes en somme !

C’était  aussi ça papa !

 

 

 

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je vais vous raconter brièvement

il y a  quelques années  je suis allée  à l'enterrrement d'un de mes anciens collègues  : il l'avait été durant 2 ans . Et 2 ans dans le même bureau à entendre les conversations  on se fait  je pense assez vite un jugement sur la personne 

ils étaient lui  (40 ans et 2 enfants)  et sa femme fonctionnaires européens je ne vous raconte pas donc ce qui rentrait à la maison et les voyages qu'ils faisait 4 fois l'an 

Jamais content !

il n'était jamais content   . . .tenez :  il venait d'acheter et de recevoir sa  voiture  UNE FORD CABRIOLET  il nous avait bassinés pendant 3 semaines  . . . . il ouvre son journal  et il voit la pub d'un nouveau cabriolet d'une  autre marque : savez-vous qu'  il était déjà déçu de son achat 

Il s'est suicidé

Et  le prêtre de dire très fâché  : " Marc est mort de n'avoir jamais été satisfait de rien  "   j'avais raison il m'avait étonné  justement par ce trait de caractère qui m'avait souvent mise hors de moi ! ! !  sans que jamais je ne le lui dise  . Cela faisait que je ne l'appréciais pas justement  je n'aime pas ces gens

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